Hormis l’utilisation de véhicules sans plaque d’immatriculation, (une grave violation selon l’article 34 du code de la route haïtien) et le fait de porter des cagoules, les policiers ne sont pas seulement omniprésents dans les rues de Port-au-Prince, ils sont partout dans la région métropolitaine.
Disons que cette omniprésence n’a presque aucun sens si l’on considère la recrudescence des cas d’enlèvements à travers le pays ces derniers jours.
Les journalistes et les étudiants sont les principales cibles des agents de la PNH. Le premier à transmettre des informations, y compris des images. Ces derniers qui posent les problèmes fondamentaux de la société et réagissent.
Un ou deux policiers sont placés à chaque carrefour jusqu’à 7h-8h du matin. Ils donnent aux ravisseurs le temps d’agir en toute impunité car leur présence ne consiste qu’à opprimer tout mouvement populaire et à traquer les militants de l’opposition.
Le moindre rassemblement pour protester contre le mal qui sévit dans le pays, suscite la colère du côté des policiers qui réagissent avec bruit et disproportionnalité.
De plus, c’est précisément à cause de la brutalité policière que les journalistes ont organisé hier jeudi une marche pour protester contre les agissements de ces agents.
Les étudiants en sortent également victimes. A chaque mouvement entrepris par ces derniers, les policiers sont toujours acides, tirent des gaz lacrymogènes, voire des balles réelles pour disperser les étudiants protestataires.
On peut croire que bientôt sera la fin constitutionnelle de Jovenel Moïse, mais on ne croirait pas que les policiers se donneraient ainsi pour aider Jovenel à garder le pouvoir en violation de la loi mère du Pays.
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